Bruno Retailleau au JDD : «Mai 68 a fabriqué des barbares»
Bruno Retailleau: Il faut avoir le courage de nommer les choses. Ce qui s’est passé à Nogent n’est pas un fait divers. C’est un fait de société. Lorsqu’un adolescent poignarde une surveillante dans un collège, quelques semaines seulement après le meurtre d’une lycéenne à Nantes, on ne peut plus parler d’exception. C’est un symptôme. Depuis des années, je dénonce les ravages de cette société permissive que les beaux esprits progressistes nous avaient vendue comme un progrès. Elle devait libérer. Elle a enfanté des barbares. Ce que nous payons aujourd’hui, c’est la facture de Mai 68. On nous avait promis la plage sous les pavés. Mais c’est la rage qui est remontée. Une rage qui surgit dans le vide laissé par les déconstructeurs : plus d’interdits, plus de respect, plus d’autorité, plus de repères.
Monsieur Retailleau vous vous égarez … Ce qui s’est passé à Nogent, relève de la folie, rien que de la folie. Ne sont en cause, ni mai 68, ni les réseaux sociaux, ni cette société « dite » permissive … mais seulement la folie d’un individu.
Ou alors, monsieur Retailleau comment allez-vous expliquer la dérive perverse de Joël Le Scouarnec ou la dérive meurtrière de Michel Fourniret … toujours mai 68 ? toujours les réseaux sociaux ?
Monsieur Retailleau non seulement vous vous égarez, mais vous vous discréditez en tant que ministre de la République et pensez un peu trop à 2027 en effrayant abusivement l’électorat. Mais aussi, en les comparant à des barbares, vous insultez gravement les français.
N'êtes-vous pas en train de préparer une société inflexible, rigide, où l'enfermement sera la règle ?