164 sénateurs de la majorité de droite et du centre demandent au Premier ministre, de renoncer à la définition de la future Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) par décret. Ils jugent son contenu fragile et estiment que le Parlement doit pouvoir se prononcer sur la stratégie énergétique et l’avenir du mix énergétique français.
Sur le contenu, les sénateurs estiment que le dossier à
l’appui du projet de décret apparaît « souvent incohérent en termes de
chiffrages, insuffisamment documenté au niveau des choix proposés, fragile sur
le plan de la demande d’énergie et de l’offre, indigent sur le chiffrage
économique d’ensemble et de détail ». Ils dénoncent l’absence de « vision
globale », et considèrent que cette PPE est un « saupoudrage » de réponses à
destination des différentes filières.
« Je ne comprends pas que l’on puisse faire des
propositions, sans réelle étude d’impact », commente auprès de Public Sénat,
Vincent Delahaye. « Une programmation énergétique doit être justifiée par des
données sur les investissements, la façon dont ils vont peser sur le prix de
l’électricité. C’est important que les gens sachent pourquoi le prix a beaucoup
augmenté, à cause des énergies renouvelables, intermittentes », ajoute l’ancien
rapporteur de la commission d’enquête sur le prix de l’électricité, qui a rendu
ses conclusions l’an dernier.
La programmation pluriannuelle de l’énergie (synthèse 44 pages)
(prévoir 2 ou 3 paracétamol)