dimanche 12 janvier 2025

l'ASE en faillite morale et l'Etat complice

Violences, surdosages médicamenteux, travail forcé : comment l'Aide Sociale à l'Enfance a travaillé avec des familles d’accueil sans agrément (investigation Radio France)

Un sans-abri sur deux, né en France de moins de 25 ans, a côtoyé l’ASE à un moment de sa vie.

Alors qu’elles ne disposaient pas de l’agrément nécessaire, plusieurs familles renvoyées devant la justice ont hébergé des dizaines de mineurs qui racontent avoir vécu un calvaire. Les 630 000 euros d’argent récoltés n’ont jamais été déclarés au fisc.

C’est une affaire hors-norme qui a été jugée du 14 au 18 octobre 2024, devant le tribunal de Châteauroux. Dix-neuf personnes comparaissaient pour, entre autres chefs d’accusations, graves maltraitances sur une vingtaine d’enfants qu’ils ont hébergés entre 2010 et 2017 dans l’Indre, la Haute-Vienne et la Creuse. En toute illégalité. Ces "familles d’accueil" n’ont en réalité jamais obtenu l’agrément officiel des autorités et se sont pourtant vu confier des dizaines d’enfants par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Nord. La cellule investigation de Radio France a enquêté sur ce scandale, qui pose plus largement la question du contrôle et des moyens accordés par la puissance publique à l’aide aux mineurs.

L’affaire éclate en septembre 2017, lorsque Mathias, un adolescent de 15 ans, débarque au CHU de Limoges, gravement blessé. Selon J.M., qui se présente comme son "tuteur", il aurait été victime d’une "chute de vélo". Mais lorsque Mathias se réveille après une semaine de coma, il supplie le personnel hospitalier de le protéger de cet homme qu’il décrit comme violent et qu’il "ne veut plus revoir". Inquiète, l’équipe médicale effectue un signalement auprès du procureur de la République. L’enquête démarre et révèle alors le calvaire qu'aurait vécu une vingtaine d’enfants et d’adolescents, dont Mathias, placés dans des familles d’accueil illégales. Les investigations remontent jusqu’à deux organisateurs présumés de ce que les enquêteurs qualifient de "travail en bande organisée" : J.M. (l’homme qui tente de récupérer Mathias à l’hôpital) et B.C.

Placements illégaux, Strangulations et coups de poing, Surdosage médicamenteux et caravanes, De l’argent qui échappe au fisc, Plus d’enfants à placer, moins de structures d’accueil, Au milieu des SDF, 520 juges pour 255 000 enfants en danger …

…/…/… en France, on dépense beaucoup d’argent public pour qu’un premier ministre aille assister à une réunion du conseil municipal de Pau (18 000 euros pour un trajet AR en Falcon jet), pour qu’un autre Wauquiez fasse ripaille avec 100 convives (180 000 euros) … mais mettre les moyens nécessaires pour éviter que des gamins soient maltraités et finissent dans la rue c’est hors de question pour nos gouvernants actuels qui ne pensent qu’à leur pomme.